Axes de recherche

Domaines, thèmes et activités de recherche

Mots clés : Ethologie, Communication non-verbale, Interaction, Langages.

Dès l’origine les travaux de Jacques Cosnier ont essayé de relier la Psychologie normale et pathologique et les Sciences de la nature, d’où les sujets de ses thèses de médecine et de sciences..
En 1967 la possibilité de créer un « Laboratoire de Psychologie Animale et Comparée », à la Faculté des Sciences de Lyon, lui permit de développer et de diriger des recherches simultanément sur les comportements sociaux des petits Rongeurs (Rats, Cobayes, Souris, Hamsters) et sur les communications interindividuelles dans l’espèce humaine.
Ces travaux ont donné lieu à plusieurs publications et à plusieurs thèses de Sciences ou de Médecine, puis de Psychologie et de Sciences du Langage, et la méthodologie préférentiellement naturaliste fit changer la dénomination initiale du laboratoire en « Laboratoire d’Ethologie des Communications ».

Chez les animaux, les recherches permirent, en autres, de décrire le système communication sonore du Cobaye, les comportements sexuels et parentaux des Cobayes et des Rats, et de préciser les différences fondamentales entre communications animales et langage humain.
L’importance observée des échanges de signaux sur le développement des jeunes et simultanément sur l’éveil puis sur la régulation des comportements parentaux fit proposer le concept de physiologie sociale et d’épigénèse interactionnelle.
Les comportements de léchage de la Ratte maternante (Charton,F.,Adrien,J.,Cosnier,J., Rev . Comp. Anim.,5,89-94,1971) aboutirent avec la collaboration de biochimistes à la découverte
d’une phéromone (Lahlou,I.,Amouroux,R.,Chastrette,F.,Cosnier,J.,Stoffelsma,J.,Vernet-Maury,E.,Journal of Chemical Ecology, 17, N°7, 1991).

Dans l’espèce humaine, les recherches s’orientèrent principalement sur la communication non verbale dans ses rapports avec le langage verbal en situation de face à face.
Elles aboutirent aux notions d’organisation Verbo-Viscero-Motrice, de phénomène de balancement et de profils interactifs, elles permirent de préciser les différentes fonctions de la gestualité et d’établir le répertoire des Quasi-linguistiques français.

Le Laboratoire a effectué plusieurs recherches appliquées contractuelles :
-sur les réactions de panique des petits Rongeurs (crise audiogène, ulcère de contrainte)
-sur l’éco-éthologie d’une grande rue lyonnaise en contribution à un dossier de rénovation
-sur la communication des personnes âgées à domicile et en institution
-sur les relations entre usagers et personnel dans le métro de Paris,
-sur l’étho-anthropologie des usages communicatifs péri-alimentaires de populations méditérannéennes

Les collaborations de plus en plus étroites du Laboratoire avec le Centre de recherches linguistiques et sémiologiques lui firent rallier l’Université Lumière (Lettres et Sciences Humaines) en 1980 et participer à la création du Groupe de Recherches sur les Interactions Communicatives (GRIC).
Ces collaborations pluridisciplinaires se concrétisèrent par plusieurs publications individuelles ou collectives dont Les voies du langage, (1982), La conversation, (1987), Echanges conversationnels, (1988), qui annonçaient une floraison de travaux sur les communications interindividuelles, travaux marqués par la définition d’un objet : l’interaction et d’une approche privilégiée : l’observation naturaliste de corpus authentiques.